« L’homme désire toujours selon le désir de l’Autre » est le postulat du désir mimétique, une théorie élaborée par René Girard (anthropologue, historien et philosophe) à la fin des années 1950.
Traduction, nous sommes tous des copieurs : Le mécanisme de l’imitation se situe au cœur de toute relation
Jean-Michel Oughourlian, neuropsychiatre, psychologue et écrivain, applique depuis près de 40 ans les thèses de René Girard dans le domaine de la psychologie et de la psychopathologie. Dans son ouvrage Genèse du désir, il s’appuie sur la découverte des neurones miroirs dans le cerveau en 1990, pour démontrer que la rencontre entre neurosciences et psychologie mimétique élargit la vision de l’être humain, ce qui enrichit considérablement la psychologie et la psychiatrie d’un nouveau regard sur l’altérité.
Modèle (apprentissage par imitation du modèle), rival ou obstacle à la réalisation du désir que l’autre m’a suggéré, étant les trois visages de l’autre.
« Sortir de l’impasse rivalitaire implique de prendre pleinement conscience de sa propre dépendance et d’avouer sa dette envers le désir de l’autre. On peut dire qu’une fois que l’imitation est reconnue comme telle et acceptée, elle libère et protège au lieu d’asservir. » J.M. Oughourlian
À la suite de J.M. Oughourlian, Arouna reprend la théorie du désir mimétique comme outil de guérison du rapport de forces. Se libérer de ses prisons mimétiques est, à ses yeux, une étape indispensable pour devenir de meilleurs amoureux dans nos relations.
“Tant qu’il n’est pas conscient, le désir mimétique nous rend totalement dépendants du désir de l’autre.” Arouna
Pour élargir sa compétence relationnelle, il faut vérifier les projections de nos blessures d’enfant sur l’autre. Il faut aussi apprendre à débusquer convoitises, jalousies et rivalités engendrées par la résistance à notre propre admiration et confronter le manque d’humilité qui empêche la reconnaissance de ce qu’on lui envie, ce qu’il a et que nous n’avons pas !
“Conscientiser notre désir mimétique libère notre désir d’âme profond. Le travail alchimique de l’amoureux est une transmutation du désir : la compétence d’assumer le désir comme un heureux “mendiant d’amour” et non comme une victime humiliée par la nécessité incontournable de grandir par l’autre.” Arouna